Un nouveau numéro du Dessous des Cartes sur l’intelligence artificielle est disponible sur leur chaîne YouTube (attention : pour un temps limité). Si vous ne connaissez pas encore, je vous encourage vivement à y jeter un œil.
Après une (trop) brève présentation historique, quelques enjeux autour de cartes et de données statistiques sont décrits. Bien évidemment, il est impossible d’être complet et descriptif sur un format court de 12 minutes. On peut aussi critiquer le parti-pris très géopolitique et les raccourcis. Mais l’effort de présentation est toujours intéressant. Le Dessous des Cartes est une très bonne émission pédagogique et le contenu est de qualité. Le format court est agréable et l’on peut rapidement comprendre les points clés sans passer des heures devant l’écran.
En résumé, ce que j’en retiens :
- 40% des start-ups en IA sont américaines et le trio de tête est complété par la Chine et Israël ;
- 10 pays étudient sérieusement les robots tueurs dont les Etats-Unis, la Chine, Israël, la Russie ou encore la Corée du Sud ;
- Analyse de données désormais utilisée dans tous les domaines stratégiques (finance, transports, énergie, médecine) et plus généralement, dans l’IoT ;
- Forte compétition (dualité) entre les Etats-Unis (GAFAM) et la Chine (BATX) dans les investissements et plus généralement affrontement géopolitique pour le contrôle des informations et des moyens pour les récolter ;
- IA utilisée pour le profilage (marketing entre autres) mais aussi pour le contrôle des populations : en 2020, la Chine va mettre en place son « crédit social ». De son côté, le gouvernement des Etats-Unis exige que toutes les informations collectées par les GAFAM leur soient transmises (ou du moins accessibles) ;
- Suprématie quasi-totale des GAFAM dans le monde sauf en Chine (marché représentant 700 millions de personnes pour le moment) avec des interdictions réciproques d’utilisation des technologies de l’autre ;
- Basculement en 2017 dans le rachat des start-ups (31 milliards de dollars d’investissements pour la Chine contre 22 milliards de dollars pour les Etats-Unis).